Le travail c’est la santé ! … ou pas

• La vie de l'agence • 3 min. de lecture

Moins de temps dans les transports, moins de fatigue, moins d'interruptions, moins d’occasions de transmettre le virus, etc… On arrive facilement à voir les bienfaits du télétravail pour la santé… Mais n’y a-t-il que des avantages ? 

Lors d’un précédent article sur le télétravail, nous avions déjà parlé de la difficulté que nous avions à séparer la vie professionnelle de la vie personnelle. Mais est-ce la seule problématique liée au télétravail … ?

Bosser oui, mais en bougeant !

L’arrivée du télétravail ainsi que du confinement ont considérablement réduit les déplacements. Les trajets du domicile au travail que l’on faisait ont été supprimés. En plus de ça, le nombre de pas que nous faisions lorsque nous étions sur notre lieu de travail  a diminué. Aller aux toilettes, chercher de l’eau, nettoyer nos tasses, chercher nos repas du midi, aller dire bonjour à d’autres personnes etc… Tous ces petits trajets du quotidien qui nous paraissaient anodins et qui étaient pourtant bénéfiques pour notre santé et nous permettaient de lutter contre les risques que représentent les comportements sédentaires...

La sédentarité ou "comportement sédentaire" est définie comme une situation d’éveil caractérisée par une dépense énergétique inférieure ou égale à la dépense de repos en position assise ou allongée

Anses 2016

En tant qu’ergonome en santé au travail, j’en connaissais déjà les risques avant d’arriver chez Impact positif. Il m’a paru donc essentiel de sensibiliser mon équipe en les formant sur le sujet ainsi qu’en leur donnant des conseils pour adapter leurs postes de travail. Suite à cela, certains se sont aménagés un bureau de sorte à pouvoir alterner entre la position assise et debout, d’autres ont organisé des balades en équipe le midi ou ont préféré le téléphone à la visio pour faire des rdv en marchant etc… Autant de petites choses qui nous permettent de lutter contre la sédentarité.

Des écrans, encore des écrans, toujours des écrans

L'hyperconnexion n’est pas quelque chose de nouveau. Dans un pays dans lequel le présentéisme est encore perçu comme gage d’engagement par la plupart des entreprises, le télétravail n’a fait qu’accentuer les risques de tomber dans de l’hyperconnexion et de la surexposition aux écrans.

Du point de vue cognitif, cela peut provoquer de la fatigue psychologique, du surmenage, une difficulté à couper et à séparer la vie pro de la vie perso.
Aussi pour éviter la culpabilité du salarié, et l’aider à auto réguler la répartition de sa charge de travail, il serait préférable de lui laisser une certaine souplesse dans son organisation, en prenant en compte les chronotypes de chacun·e par exemple ou bien en ne surveillant pas les heures de connexion. 

Du point de vue physique cette fois-ci, l’hyperconnexion engendre une surexposition aux écrans qui devient alors problématique pour notre vue. Picotement, fatigue visuelle, irritation, maux de tête… Autant de symptômes illustrant la surexposition aux écrans. L’astuce des 3x20 peut cependant aider à réduire ces risques.

Toutes les 20 minutes, prenez une pause de 20 secondes et regardez quelque chose qui se trouve à une distance de 20 pieds.

Isolement social

Le numérique enlève du lien social… Ce n’est pas quelque chose de nouveau non plus.  Voir une personne à travers un écran ne remplace pas le fait de la voir en vrai.
Mais avec le télétravail cela a réduit les temps informels, moments conviviaux et fédérateurs, et cela représente des risques...
Un manque de lien social peut avoir d’importantes répercussions car cela peut amener à de l’ennui, de l’anxiété, allant même jusqu’à provoquer un sentiment d’inutilité. Le sentiment de solitude dans la prise de décision peut aussi entraîner des situations de stress.  

Pour éviter cela, l’équipe d’impact positif a essayé de s’adapter en créant de nouveaux canaux de liens socio. Par exemple, tous les midis, et pour ceux qui le souhaitent nous avons une plage horaire dédiée à de l’informel. Même si cela ne remplace pas les petites interruptions spontanées, cela nous permet de jouer, parler, rire et garder ce lien. D’autres organisent des balades en équipe le midi pour aller se dégourdir les jambes en bonne compagnie.

En termes d’environnement de travail, pour les membres de l’équipe qui sont basés à Mulhouse, nous avons la possibilité de nous rendre dans nos locaux du KM0 lorsqu’on le désire et en fonction de l’affluence dans les bureaux.  
Pour l’équipe basée à Strasbourg, il y a la possibilité d’aller les uns chez les autres (tout en respectant les règles sanitaires) pour partager un moment de travail collectif.

Ces solutions nous conviennent pour le moment mais nous sommes toujours curieux d’en découvrir de nouvelles pour maintenir le lien social. Nous sommes actuellement en train de tester la plateforme “gather.town” qui nous permet de reproduire des locaux virtuels dans lesquels espaces de travail cohabitent avec cuisine commune et espaces de jeux !

Avant la crise sanitaire et la mise en place (plus ou moins contrainte pour certains) du télétravail, je pense que la majorité des personnes qui n’étaient pas formées en santé au travail ne se posaient pas autant de questions, ou du moins, n’avaient pas pris conscience de  l’impact que pouvait avoir le travail sur écran sur la santé. Qu’on travaille à la chaîne dans une usine ou assis sur une chaise face à un écran, nous pouvons faire face à d’importants risques pour notre santé.

Chez Impact Positif, nous l’avons bien compris, c’est pourquoi nous essayons de le prendre en compte dans nos manières de travailler. Nous avons encore un peu de chemin à parcourir mais la prise de conscience est déjà là et pour une ergonome en santé au travail comme moi c’est déjà un très grand pas !
S’il y avait un point positif à retenir de cette période et de la mise en place du télétravail c’est que cela aura amené les entreprises à plus se questionner sur leurs conditions de travail. 

Pour finir cette série d'articles sur le télétravail au sein de notre entreprise, il n'y a pas de modèle ou de solution parfaite et c'est à chaque entreprise de s'adapter à sa manière en fonction de ses contraintes et de sa situation. Et vous, qu’est-ce qui est fait dans votre structure pour améliorer l’expérience collaborateur ?

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